Antibiotiques: la difficile révolution du monde agricole

Après 40 % de baisse en dix ans, les progrès dans l’exposition des animaux d’élevage marquent le pas.

Des mesures sur la densité des élevages, l’espace accordé aux animaux et la qualité du transport permettent de freiner la propagation des maladies et, donc, les antibiotiques.

Des mesures sur la densité des élevages, l’espace accordé aux animaux et la qualité du transport permettent de freiner la propagation des maladies et, donc, les antibiotiques. 163290848/Davy3 Photo – stock.adobe.com

En quelques années à peine, le monde agricole est parvenu à réduire fortement sa consommation d’antibiotiques, réussissant là où la médecine de ville peinait à obtenir des résultats. L’exposition des animaux d’élevage à ces médicaments a ainsi diminué de 40 % en dix ans. Un effort qui a permis à la France de se rehausser dans la moyenne des pays européens.

«Il faut dire que nous étions parmi ceux qui en utilisaient beaucoup trop, note Christian Ducrot, chef adjoint au département santé animale de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Ce résultat rapide s’explique par l’arrêt du recours aux antibiotiques en préventif, notamment dans des périodes où les animaux sont fragiles, comme le sevrage chez les porcs ou l’arrivée des poussins après un transport.» En 2005, près de 70 % de la biomasse animale avait été traitée avec un antibiotique. Ce chiffre est tombé à 38 % en 2018.

Deux rapports publiés lundi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) laissent toutefois

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 81% à découvrir.

PREMIUM

Abonnez-vous pour 1€ seulement

annulable à tout moment


Publicado

em

,

por

Etiquetas: