HISTOIRES DE MÉDECINE – L’élevage d’animaux tels que les cochons a favorisé l’apparition de nouvelles maladies.
La «Salmonella typhimurium», en rouge, sur une culture de cellules humaines. Rocky Mountain Laboratories, NIAID, NIH
La révolution du néolithique a vu l’avènement de l’agriculture en Europe et au Proche-Orient, il y a près de 9000 ans. Renonçant à la vie nomade des chasseurs-cueilleurs, les populations se sont sédentarisées et ont appris à produire sur leur lieu de vie leur propre nourriture. La croissance démographique a alors connu un bond particulièrement important… et la proximité avec les animaux a favorisé l’apparition de nouvelles maladies.
Dans la revue Nature Ecology & Evolution, une équipe de l’Institut Max-Planck d’Iéna (Allemagne) montre que la salmonelle, une bactérie qui provoque des intoxications alimentaires et des maladies comme la fièvre typhoïde, s’est précisément développée à cette époque.
«Les échanges de pathogènes entre les animaux et les hommes se sont considérablement accrus depuis le début de l’élevage, explique Olivier Dutour, directeur d’études en anthropologie biologique à l’École pratique des hautes études de Paris (Université PSL). La souche bactérienne était sans doute d’abord